Le Sanctuaire du Silence
Ferme doucement les yeux
et laisse ces mots te porter,
comme une brise discrète
qui caresse l’âme.
Dans le sanctuaire du silence,
ressens cet espace intérieur,
vaste et sacré.
Il n’a ni murs ni portes,
seulement un infini
doux et paisible.
Tu y entres en t’effaçant,
comme une ombre
qui glisse au bord de l’aube,
accueillant la lumière
qui s’élève doucement en toi.
Ici, il n’y a rien à dire,
rien à prouver.
Sens comme tout ce qui est se déploie déjà,
sans effort, dans une perfection indicible.
Une vibration fluide,
légère comme un murmure,
traverse ton être.
Elle ne cherche rien, ne retient rien –
comme une rivière qui suit son cours naturel,
ignorant la mer mais s’y rendant avec grâce.
Dans ce lieu, il n’y a ni acteur ni spectateur.
Sens cette simplicité.
Tout rôle s’évanouit,
toute attente disparaît.
Ce qui reste, c’est ce souffle subtil,
cette pulsation discrète
qui tisse le mystère de l’infini.
Pourquoi chercher à être entendu,
alors que l’écho naît du simple fait d’être ?
Pourquoi vouloir illuminer,
alors que la lumière brille déjà,
sans aucun besoin de toi ?
Assieds-toi dans cette quiétude,
sans bouger, sans effort.
Vois le monde,
non pas avec tes yeux,
mais avec cet espace vaste,
cet espace qui contient tout.
Les pensées s’effacent
comme des vagues
qui se retirent.
Les désirs se dissolvent
comme une brume au soleil.
Ce qui demeure,
c’est la vibration pure,
une onde infinie
qui s’étire à travers l’éternité,
sans attendre de retour.
Deviens un avec cette vibration.
Ressens-toi comme l’arbre
qui pousse sans qu’on le regarde,
la fleur qui éclot dans l’invisible,
le vent qui caresse les visages
sans origine ni destination.
Rien n’est retenu. Rien n’est projeté.
Tout est déjà accompli.
Ressens, maintenant, que tu es ici.
Invisible et entier.
Ni nom, ni histoire,
juste une présence lumineuse,
un reflet de l’éternel.
Et dans cette absence de besoin, tout fleurit.
La vibration s’étend, douce,
silencieuse, et c’est assez.
Reste dans cette présence.
Laisse le silence te parler.
Deviens le souffle, l’écho,
la lumière qui n’a pas besoin
de raison d’être.
Tu es. Cela suffit.
Comentários